Les empreintes digitales, bien plus qu’une méthode d’identification

  • 8 mars 2023
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Largement utilisées par les services de police du monde entier pour l’identification des personnes, les empreintes digitales permettent également de réaliser différents tests de dépistage.

L’intérêt pour les empreintes digitales vient d’être relancé grâce à une nouvelle étude publiée le 1er février 2023 par des chercheurs de l’Unité mammaire Jasmine du Doncaster Royal Infirmary au Royaume Uni. Les scientifiques ont en effet mis au point une technique digitale qui permet de détecter le cancer du sein avec une précision de près de 98%.

Des sécrétions qui trahissent la maladie…

Dans ce cas, pas question de scruter les classes de formes des empreintes digitales ou encore les minuties, ces points caractéristiques situés sur les lignes papillaires, qui permettent une identification fiable des individus grâce à leurs empreintes. En réalisant des frottis à l’extrémité des doigts afin d’en prélever la sueur, les médecins ont détecté la présence de protéines et de peptides, indiqués comme bio-marqueurs d’un potentiel cancer du sein.

Cette technique non invasive et sans douleur pour les patientes, permettrait de différencier les tumeurs bénignes, précoces ou métastatiques. Si les résultats sont confirmés, elle pourrait être commercialisée prochainement sous la forme d’un kit afin de poser un diagnostic rapide et fiable, nettement moins traumatisant et coûteux que la mammographie, qui est à l’heure actuelle le moyen de dépistage de référence.

…Et dépistent les stupéfiants!

De la médecine aux sciences forensiques, il n’y a souvent qu’un pas, que dans ce cas, la technologie a franchi. Le prélèvement de sueur au niveau des empreintes digitales fait en effet partie des dispositifs existants pour détecter la présence de quatre classes de stupéfiants : amphétamines, cannabis, cocaïne et opiacés.

Là encore, c’est le prélèvement de sueur qui trahit l’existence de ces molécules, que le produit chimique ait été simplement manipulé ou ingéré. Il suffit de presser les doigts sur un papier spécial puis de l’analyser à l’aide de la spectrométrie de masse pour en trahir la présence, une détection possible jusqu’à 48 heures après le contact ou l’ingestion.

Contrairement aux tests sanguins qui exige toute une logistique, cette méthode d’analyse ne prend que quelques minutes et peut aussi être employée au niveau des traces papillaires relevées sur une scène de crime. Elle se révèle également efficace dans le cadre médico-légal sur des prélèvements de sueur post-mortem.

Sources :

https://www.nature.com/articles/s41598-023-29036-7

https://www.businesswire.com/news/home/20181008005386/fr/

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