Comment sont exploitées les traces papillaires en France ?

  • 28 février 2022
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Chaque année, les services de police scientifique de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale révèlent plusieurs centaines de milliers de traces digitales, traces palmaires et même plantaires sur de nombreux supports liés aux centaines de milliers d’infractions délictuelles ou criminelles (vols avec effractions, vols de véhicule, trafics de stupéfiants, vols à main armée, viols, homicides, attentats, etc.)


Cet indice matériel permet depuis l’affaire Francisca Rojas en 1892 en Argentine (1) et l’identification d’Henri-Léon Scheffer en 1902 par Alphonse Bertillon (2) en France, de confondre les auteurs d’infractions grâce aux traces latentes qu’ils laissent derrière eux sur les lieux de leurs méfaits.

La pratique internationale concernant l’identification dactyloscopique n’est pas uniformisée. En France, pour pouvoir identifier une trace papillaire révélée sur une scène de crime à une empreinte papillaire relevée sur un individu suspect, les experts en criminalistique s’appuient sur deux approches :

  • L’approche du standard numérique de 12 points
  • L’approche probabiliste ou holistique

Depuis près de 100 ans, la vision binaire de l’identification dactyloscopique via « le standard des 12 points » cède peu à peu la place à un continuum de conclusions. En fonction de la quantité mais également de la qualité des points caractéristiques présents sur la trace incriminée, une échelle numérique et verbale d’évaluation de rapprochement est utilisée permettant de tendre plus ou moins fortement en faveur de l’identification ou de l’exclusion.

Cette approche probabiliste n’est pour le moment utilisée que lors d’expertises dactyloscopiques complexes. Le standard numérique de 12 points étant appliqué en routine en France, découvrez notre vidéo sur l’exploitation et la comparaison des traces papillaires.  

  1. https://www.nlm.nih.gov/exhibition/visibleproofs/galleries/cases/vucetich.html
  2. https://journals.openedition.org/criminocorpus/266

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